L'acte photographique
Publié: Dim Fév 27, 2011 8:56 pm
Bonjour à tous !
Histoire d'avoir une conversation de bistrot pour photographes...
Après avoir pas mal réfléchi à l'acte photographique ce weekend (principalement à cause de mon nouveau travail photo lumière, dont je vous parlerai cette semaine dans la section "Vos projets"), j'en suis venu à me dire que c'est un sujet dont j'aimerai débattre avec vous.
Qu'est-ce que l'acte photographique pour chacun d'entre nous ? Définir une ouverture, un temps d'obturation et suivant différents paramètres, laisser s'inscrire des rayons lumineux sur une surface sensible, qu'elle soit analogique ou numérique. En gros, ça c'est la définition technique. Et j'espère qu'elle ne s'applique que pour le moins de monde possible, car cette vision se réduirait à la technique, être assistant studio, en soit. Non pas que ce soit un travail indésirable, mais j'ose escompter de meilleures perspectives pour mon avenir. Ma définition personnelle, ce serait plutôt quelque chose comme : "Exploiter et apprivoiser la lumière de manière à transcrire sur les sels d'argent ma sensibilité et ma vision du moment".
Cela dit, la définition est plus large que ça. L'acte photographique, ou prendre une photo dans le terme général, c'est non seulement transcrire une impression, ma sensibilité, mon humeur, mes idées, mais aussi prendre du plaisir. Cette dimension de la photo est plus qu'importante, elle est impérative à la prise de vue. Même si c'est aussi le cas, je ne parle même pas du plaisir de manipuler un boitier agréable au toucher et à l'œil (ô Rolleiflex, quand je te vois...) mais le plaisir de regarder. Regarder une scène, une lumière, un moment, et puis réfléchir à la manière dans on interprèterait ce qu'on voit du mieux possible. Sortir le boitier, et puis surtout, la première vision que l'on aura dans le dépoli. Vite, régler le couple diaphragme/vitesse, se libérer de la technique. Vite, une première mise au point approximative, se libérer de la technique. Et puis voir. Apprécier. Sourire. Intégrer différents éléments au cadrage. Pourquoi pas cette pierre ? Ou plutôt celle de gauche. En fait, si j'intègre les deux, elles permettront de fermer la composition et de concentrer le regard vers le centre de ce petit carré, vers cette lumière qui perce à travers les nuages. Merde... Qu'est-ce qu'elle est belle cette lumière ! Encore un sourire. Je pense déjà à mon négatif. Cette Portra que je sortirai de ma cuve ce soir, avec son voile orangé, et que je scannerai le lendemain au labo. Le plaisir, quand je verrai la pellicule se dérouler de la spire sous mes doigts. J'y pense déjà à ce plaisir. Et puis, voire apparaitre la photo sur mon écran, ou dans le révélateur, positive et toute fière de l'être. En soit, la prise de vue aura tellement été agréable, que quel que soit le résultat final, bon ou mauvais, on aura été content d'avoir pris cette photo, qui ne fait que grandir la maitrise qu'on a de notre appareil.
Et vous, c'est quoi votre définition ?
Guillaume.
Histoire d'avoir une conversation de bistrot pour photographes...
Après avoir pas mal réfléchi à l'acte photographique ce weekend (principalement à cause de mon nouveau travail photo lumière, dont je vous parlerai cette semaine dans la section "Vos projets"), j'en suis venu à me dire que c'est un sujet dont j'aimerai débattre avec vous.
Qu'est-ce que l'acte photographique pour chacun d'entre nous ? Définir une ouverture, un temps d'obturation et suivant différents paramètres, laisser s'inscrire des rayons lumineux sur une surface sensible, qu'elle soit analogique ou numérique. En gros, ça c'est la définition technique. Et j'espère qu'elle ne s'applique que pour le moins de monde possible, car cette vision se réduirait à la technique, être assistant studio, en soit. Non pas que ce soit un travail indésirable, mais j'ose escompter de meilleures perspectives pour mon avenir. Ma définition personnelle, ce serait plutôt quelque chose comme : "Exploiter et apprivoiser la lumière de manière à transcrire sur les sels d'argent ma sensibilité et ma vision du moment".
Cela dit, la définition est plus large que ça. L'acte photographique, ou prendre une photo dans le terme général, c'est non seulement transcrire une impression, ma sensibilité, mon humeur, mes idées, mais aussi prendre du plaisir. Cette dimension de la photo est plus qu'importante, elle est impérative à la prise de vue. Même si c'est aussi le cas, je ne parle même pas du plaisir de manipuler un boitier agréable au toucher et à l'œil (ô Rolleiflex, quand je te vois...) mais le plaisir de regarder. Regarder une scène, une lumière, un moment, et puis réfléchir à la manière dans on interprèterait ce qu'on voit du mieux possible. Sortir le boitier, et puis surtout, la première vision que l'on aura dans le dépoli. Vite, régler le couple diaphragme/vitesse, se libérer de la technique. Vite, une première mise au point approximative, se libérer de la technique. Et puis voir. Apprécier. Sourire. Intégrer différents éléments au cadrage. Pourquoi pas cette pierre ? Ou plutôt celle de gauche. En fait, si j'intègre les deux, elles permettront de fermer la composition et de concentrer le regard vers le centre de ce petit carré, vers cette lumière qui perce à travers les nuages. Merde... Qu'est-ce qu'elle est belle cette lumière ! Encore un sourire. Je pense déjà à mon négatif. Cette Portra que je sortirai de ma cuve ce soir, avec son voile orangé, et que je scannerai le lendemain au labo. Le plaisir, quand je verrai la pellicule se dérouler de la spire sous mes doigts. J'y pense déjà à ce plaisir. Et puis, voire apparaitre la photo sur mon écran, ou dans le révélateur, positive et toute fière de l'être. En soit, la prise de vue aura tellement été agréable, que quel que soit le résultat final, bon ou mauvais, on aura été content d'avoir pris cette photo, qui ne fait que grandir la maitrise qu'on a de notre appareil.
Et vous, c'est quoi votre définition ?
Guillaume.