Voilà, l'heure est venu d'une sélection finale.
Quelques mots sur le pourquoi de cette série.
Ayant eut la joie de l'immersion en chantier naval, ainsi qu'une certaine fascination pour les livres de Jean Gaumy (Pleine Mer) , d'Anita Conti (Les Terre neuvats) ainsi que des belles photos vue ici ou là, je me suis dit qu'après tout, autant aller voir soi même ce qu'il en est.
Me voilà donc sur un port de pêche francais, à 2h30 du mat, sous la flotte , à attendre un équipage de chalutier.
Embarquement étrange, on me demande si c'est moi le photographe et on m'embarque sans autre forme de procès, l'équipage est pas bavard, je me sens peu rassuré.
Je les aides a embarquer les vivres pour 5 jours, dans des caisses.
Le second, m'explique un peu la manoeuvre de sortie du port, puis va se coucher.
Un matelot prend son quart, dans le silence. De temps en temps il explique le métiers. La nuit passe ainsi, lui a surveiller qu'aucun cargo nous aborde, moi à fixer l'horizon pour m'habituer au fort roulis du navire malgrès le calme apparent de la mer.
Le chalutier arrive dans la baie de la Tamise à 5h30, le matelot de quart réveille le capitaine, qui a son tour actionne le klaxon dans la piaule.
Les matelots se réveillent, boivent un café, mettent les cirés et s'occupent de mettre un chalut à l'eau.
L'opération est dangeureuse, pour cabler l'appareil de pêche il faut monter sur le rebort du pavois.
Si tôt la mise à l'eau faite, ils reprennent un café et échangent les nouvelles dans la cuisine.
Dans la timonerie le capitaine m'explique en détail les opérations. Le travail se fait par tranche de trois heures : remonter un filet, en mettre autre à l'eau, trier le poisson par espèce et calibre, le mettre dans la cale au milieu de la glace. Faire une pause, dormir un peu et le cycle recommence, 24h sur 24, 5 jours sur 7 toute l'année, qu'il fasse beau ou mauvais toujours avec le même équipage.
Si le bateau avance à 15 noeuds marins, lors de la traction du filet, la vitesse passe à 1,5 noueds, pour tirer un chalut en forme de chaussette, d'ouverture de 25 mètres de larges par dix de haut, tout cà à 150 mètres a l'arrière du bateau.
Il faut sonder le fond pour vérifier que rien n'accrocherait le filet (épave etc) ce qui peut faire couler le navire par déjaugeage (bascule vers l'arrière), et veiller, surtout de nuit, à éviter les collisions avec des cargos; malgrès les lumières et le radar ces accidents sont trops fréquents.
Eptit à petit je fais connaissance de l'équipage, j'essaye de dormir dans la piaule, entre le moteur et l'hélice, dans un bruit infernal, les vibrations et l'air galcé de la ventilation. En deux jours et demi j'aurais dormi 30 minutes au mieux.
Au bout de deux jours et demi, le bateau va déposer le poisson au port, pour le garder frais.
Nayant pas été malade j'ai bouclé autant que faire ce peu, les photos que je voulais avoir, plus rapidement que prévu et je suis litérallement sur les rotules, je débarque donc.
Normalement je remet le couvert assez rapidement, cette fois, je l'espère sur un chalutier à tangons et avec un temps moins calme.
Voila donc une sélection naturellement imparfaite (dans quel ordre poster ? etc etc ......) mais qui donne un petit apercu de ce qui sera, j'espère un série longue, étalée sur un an ou plus.
En vous remerciant